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Friday 29 March 2024
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Anacarde, le sietta 2014 pour booster la transformation et la consommation locale

Anacarde, le sietta 2014 pour booster la transformation et la consommation locale

La première édition du Salon international des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde (SIETTA 2014) va se tenir du 26 au 28 novembre au palais des sports de Treichville (Abidjan), en vue de promouvoir la transformation et la consommation locales des produits dérivés de l’anacarde, d’encourager les équipementiers à s’installer en Côte d’Ivoire, et de valoriser les équipements et les technologies de transformation auprès des potentiels investisseurs nationaux.

A environ six mois de cet événement, le Conseil du coton et de l’anacarde a procédé, mardi, à son lancement officiel. Conjointement organisé par le ministère de l’Agriculture et l’organe de régulation de la filière, en l’occurrence le Conseil du coton et de l’anacarde, le SIETTA 2014 est placé sous la présidence du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro.

Ce Salon qui se décline notamment en une exposition – vente des équipements et des ateliers thématiques, porte sur le thème « Promouvoir les équipements et les technologies de transformation de l’anacarde pour une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020 ».

Au dire du président du conseil d’administration et du directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, respectivement Bamba Mamadou et Sanogo Malamine, la tenue du SIETTA 2014 se justifie par le faible niveau de transformation de la noix de cajou qui est d’à peine 10% en Côte d’Ivoire, pourtant 1er producteur africain et 2ème mondial (après l’Inde) de l’anacarde, avec 500.000T représentant 48% de l’offre continentale et 26% de l’offre globale.

Cette production est exportée à plus de 90% à l’Etat brut dans des pays comme l’Inde, le Vietnam et le Brésil qui la transforment  en amandes exportées en Europe et en Amérique du Nord, avec  une plus-value. Le pays projette une production de 650.000 T en 2016 avec 35% de taux de transformation locale et au moins 800.000 T transformées localement à 100% à l’horizon 2020.

Selon M. Bamba, le faible niveau de transformation est lié à plusieurs facteurs dont la faible connaissance des équipements de transformation, la méconnaissance de la technologie appropriée par les opérateurs nationaux, la quasi absence du secteur bancaire dans le financement de la transformation, la faible consommation locale des produits de l’anacarde.

« Quant à la pomme de cajou, elle est purement et simplement abandonnée au champ pendant que certains pays comme le Brésil tirent l’essentiel de leurs recettes n’anacarde de cette pomme qui compte plus de 20 dérivés (jus, confiture, liqueur, etc.) », a déploré M. Bamba.

Selon le PCA, la valorisation de l’anacarde est donc un défi majeur à relever afin d’accroître les revenus des producteurs et des populations des zones de production, permettant ainsi de lutter contre la pauvreté en milieu rural.

« Il s’agira pour la Côte d’Ivoire, de passer de producteur d’anacarde à exportateur d’amande de cajou et enfin à grand consommateur des produits de l’anacardier. Ce qui lui permettra de s’insérer dans la concurrence mondiale en développant de nouveaux marchés à travers la diversification de son offre », a renchéri Sanogo Malamine, estimant qu’il y va aussi de la durabilité de l’activité qui fait vivre plus de 2,5 millions de personnes en Côte d’Ivoire dont 250.000 producteurs.

Pour leur part, MM. N’Golo Diarrassouba et Manlan Michel, représentants respectivement les ministres Coulibaly Mamadou Sangafowa de l’Agriculture et Jean-Claude Brou des Mines et de l’Industrie, ont réaffirmé l’appui du gouvernement, à travers leurs départements respectifs, au SIETTA 2014.

Plus de 5.000 visiteurs sont attendus à la 1ère édition du SIETTA qui réunira 20 équipementiers internationaux, des acteurs et professionnels de la filière anacarde, des investisseurs, des partenaires financiers et non financiers, des consultants et spécialistes des questions de l’industrie du cajou ainsi que plusieurs représentants de la presse nationale et internationale.

(Source : AIP)