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Thursday 28 March 2024
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dernière mise à jour

Filière anacarde: Malamine Sanogo dévoile les retombées pour les producteurs Le Conseil du coton et de l’anacarde en partenariat avec le Firca et l’Anader ont fait le bilan du Conseil agricole, mercredi 09 août à Grand Bassam.

Filière anacarde: Malamine Sanogo dévoile les retombées pour les producteurs Le Conseil du coton et de l’anacarde en partenariat avec le Firca et l’Anader ont fait le bilan du Conseil agricole, mercredi 09 août à Grand Bassam.
Le bilan du Conseil agricole dédié aux producteurs d’anacarde pour la période 2014-2015 s’est tenu mercredi 09 août à Grand-Bassam. Sous l’égide du ministère de l’Agriculture, cette rencontre a réuni le Conseil du coton et de l’anacarde, le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le Conseil agricole (Firca) et l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader). L’importance de cette cérémonie réside dans le fait qu’elle constitue la concrétisation de l’un des principaux axes stratégiques de la réforme des filières coton et anacarde. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du volet Conseil agricole de la réforme des filières du coton et de l’anacarde relatives à l’encadrement dans la filière anacarde, une convention-cadre tripartite a été signée le 21 mars 2014 avec le Conseil du coton et de l’anacarde, le Firca et l’Anader pour une durée de quatre ans exécutée à travers des contrats spécifiques annuels. Conformément à cet engagement, les contrats spécifiques signés en 2014 pour la première année sont en cours d’achèvement. D’où cette activité pour faire le bilan et définir les perspectives. Dans son adresse, le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Malamine Sanogo a situé les actions urgentes pour la redynamisation de la filière anacarde. Selon lui, il s’agit d’accélérer la recherche afin de mettre à la disposition des producteurs d’anacarde, des variétés à haut rendement et résistantes aux facteurs externes, de mettre en place un encadrement dédié aux producteurs  et une sacherie propre à la filière, de structurer la commercialisation interne et externe avec l’institution de document de traçabilité et le respect des contrats commerciaux, d’accélérer le niveau de la transformation locale, et mettre en place une interprofession crédible et représentative. Pour le Dg, Malamine Sanogo, après deux années de mise en œuvre de la réforme de la filière anacarde, les résultats sont satisfaisants au niveau des différents axes stratégiques définis. 
Les grandes retombées pour les producteurs
Les retombées sont énormes pour les producteurs au vu des performances réalisées en si peu de temps dans la filière. Au niveau de la recherche,  le projet pour l’amélioration des variétés des plans conduit par le Centre national de recherche agronomique (Cnra) a permis la mise à disposition des producteurs de 40 000 plants améliorés. Le centre fait une étude sur l’amélioration de nouveaux plans pour la redynamisation de la filière. De même, la carte sanitaire de l’anacardier, élaborée par l’Université Félix Houphouët-Boigny, a permis la connaissance des principales maladies et ravageurs de l’anacardier. Des études en laboratoire sont en cours pour lutter contre ces fléaux. Une étude de faisabilité de la production de bioplastiques à partir de jus de pommes de cajou en Côte d’Ivoire en collaboration avec l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (Inp-hb) de Yamoussoukro et l’Université de recherche Canada (Quebec) a été initié par le Conseil du Coton et de l’Anacarde. «Il s’agit de créer une sous-filière de la pomme de cajou à coté de la filière des noix de cajou brute», a ajouté Malamine Sanogo. Au niveau de l’organisation des acteurs, le processus de mise en place de l’interprofession de la filière anacarde est bien avancé. Les échanges menés avec les acteurs institutionnels et les acteurs des différents maillons de la chaîne de valeur ont permis de valider 4 collèges (producteurs, acheteurs, exportateurs et transformateurs), de définir le nombre de représentants à ces différents collèges ainsi que leurs critères de désignation. Le critère de représentativité au niveau des producteurs selon l’ordonnance N°2011-473 du 21 décembre 2011, relative aux Organisations professionnelles agricoles (Opa), notamment article 7 alinéa 2, précise que le collège des producteurs doit être composé de producteurs individuels et de producteurs regroupés. Les Opa de producteurs doivent justifier, chacune, de 15% des quantités produites (soit 105 000 tonnes) et plus de 15% des producteurs (37 500 producteur). En plus, le collège des producteurs doit représenter plus de 50 % des producteurs et 50% des quantités commercialisées. En 2015, les Opa réunies n’ont commercialisé que 38% de la production soit 263 943 tonnes. Le quota n’est donc pas atteint. Il reste à ce qu’elles se regroupent en fédération. A ce jour, 3 fédérations ont été créées. Des discussions vont être engagées avec ces acteurs pour voir comment avancer sur cet aspect tout en respectant les dispositions pertinentes de l’Ordonnance. Au niveau de la production, 700 000 tonnes de noix brutes de cajou ont été commercialisées en 2015 grâce aux dispositions prises par le régulateur. Avec ce tonnage, la Côte d’Ivoire devient le premier  pays producteur de la noix de cajou en Afrique. Il a également prévu l’ouverture d’une usine école dénommée, Centre de technologie du cajou (Ctc), en janvier 2016 pour faciliter le renforcement des capacités des acteurs de ce maillon important de la chaîne de valeur anacarde. Cette usine sera logée à la technopole de Yamoussoukro. Cette unité qui se veut à la pointe de la technologie de la transformation de l’anacarde, sera un centre de démonstration et de formation aux métiers de l’Anacarde. Elle bénéficiera d’un transfert de technologies entre la Côte d’Ivoire et le Vietnam à travers l’Université de technologie de Ho Chi Minh City et de l’Inp-hp. Ce qui permettra la création de nombreux emplois. Pour sa part, le Directeur général de l’Anader, Dr Sidiki Cissé, a souligné que le succès dans la filière anacarde repose sur la concentration des actions. «Les défis que nous attendons sont nombreux. Nous attendons une responsabilité de la part des acteurs. L’Anader est prête et c’est ensemble que nous réussirons», a-t-il soutenu. Le Directeur exécutif du Firca, Dr Pierre Ackah Agnima a insisté sur la formation des producteurs. Au nom du ministre de l’Agriculture, son Directeur de cabinet, Coulibaly Siaka Minaya a félicité les responsables du Conseil du coton et de l’anacarde, du Firca et de l’Anader pour le grand travail abattu pour la redynamisation de la filière anacarde.
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