full screen background image
Search
Thursday 18 April 2024
  • :
  • :
dernière mise à jour

Campagne anacarde 2016: Malamine Sanogo explique les enjeux

Campagne anacarde 2016:   Malamine Sanogo explique les enjeux
Le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Malamine Sanogo, a dévoilé vendredi 12 février, ses recettes pour la réussite de la campagne anacarde 2016.
 
La campagne de l’anacarde 2016 est ouverte sur le territoire national depuis le lundi 15 février. A cet effet, le Directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Malamine Sanogo a animé un point de presse le vendredi 12 février pour situer les acteurs de la filière sur les nouvelles dispositions arrêtées. Le Directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et du développement rural et le président du conseil d’administration du coton et de l’anacarde ont assisté à cette rencontre. Pour cette nouvelle campagne, le prix plancher obligatoire bord champ est fixé 350 FCfa le kilogramme contre 275 F en 2015, le prix plancher obligatoire magasin intérieur de 337 FCfa/kg et le prix plancher obligatoire magasin portuaire de 432 FCfa/kg. Le Dg Malamine Sanogo a prévenu les acheteurs véreux qu’il ne sera pas toléré que les prix soient en déça de ceux qui ont été fixés par le Gouvernement. «Aucune vente ne se fera en dessous de 350 FCfa. Nous allons veiller à l’application de ces prix sur le terrain. Que les comités de veille se mettent en place », a-t-il alerté. A l’en croire, le prix bord champ de 350 FCfa/kg convenu avec les acteurs permettra le démarrage de la campagne par la mise à disposition des liquidités nécessaires à la commercialisation. Le rapport de l’offre et de la demande ainsi que la concurrence entre les acteurs détermineront le niveau réel du prix bord champ. L’année dernière, le Kg a été acheté à 600 FCfa, voir 650 F aux producteurs alors que le prix avait été fixé à 275 F par le gouvernement. Le principe de la gestion des prix après la réforme est que la campagne s’ouvre sur la base d’un prix plancher obligatoire en dessous duquel aucun achat ne peut se faire. Le marché et la concurrence déterminent librement le prix d’achat effectif bord champ. Cette disposition est valable pour les deux premiers mois de la commercialisation. Si la tendance du marché est baissière après ces deux mois, un autre niveau de prix plancher est proposé après concertation avec les acteurs. Les contrats Caf origine Côte d’Ivoire sont à la hausse depuis 2013 du fait de la réforme. Le prix Caf moyen qui était de 940 USD/tonne en 2014 s’est établi à 1 145 USD/tonne en 2015, soit une évolution de +22%. En plus du prix bord champ de 350 FCfa/kg, la spécificité de cette campagne est l’appui aux transformateurs locaux par une subvention de 80 FCfa/kg à l’achat de la noix brute. Depuis la campagne 2015, la Côte d’Ivoire est devenue le premier pays producteur de la noix de cajou avec 702.510 tonnes. Pour la campagne 2016, la production mondiale est estimée à 2 900 000 tonnes de noix de cajou brute dont : Côte d’Ivoire 725 000 tonnes (24%), Inde 650 000 tonnes (22%) et Vietnam 325 000 tonnes (11%). Une disponibilité pour le commerce international de noix de cajou de 1 630 000 tonnes pour des besoins de 2 080 000 tonnes, soit un déficit de 450 000 tonnes et une part prépondérante de l’Afrique dans le commerce international de la noix brute avec 1 590 000 tonnes (97%) dont la Côte d’Ivoire avec 675 000 tonnes représente 42%. De même, la demande mondiale d’amandes de cajou a presque triplé en 15 ans, passant de 233 734 tonnes en 2001 à 650 000 tonnes en 2015. Les plus grands consommateurs d’amande de cajou sont respectivement l’Inde 200 000 tonnes (31%), les Etats-Unis 150 000 tonnes (23%) et enfin l’Union Européenne 110 000 tonnes (17%). Les Etats-Unis sont le premier importateur mondial d’amande de cajou avec 33% du marché suivi de l’Union Européenne avec 24%. L’Inde est producteur et consommateur d’amande de cajou. Le Vietnam qui n’a pratiquement aucune consommation d’amande, est devenu le premier exportateur approchant 300 000 tonnes en 2015. Selon les analyses du marché, les importations américaines d’amandes ont augmenté de 11 % de janvier à octobre 2015. Par contre, les importations européennes croissent faiblement. Notons que les revenus versés aux producteurs sont passés de 169 milliards F Cfa en 2014 à 288 milliards F Cfa en 2015. D’où l’amélioration directe                       de leurs conditions de vie et l’accroissement des investissements dans la filière.